<587> devez me nommer la somme qu'il vous faut, après quoi je ne manquerai pas de vous la fournir.
Quant aux tableaux dont j'ai besoin pour orner mon nouvel appartement, il m'en faut trois; ainsi vous lâcherez d'avoir, avec les deux tableaux de Watteau dont vous êtes en marché, encore un du même maître, mais qui soit d'un travail exquis, et de la même belle grandeur que les deux autres. Et sur cela, etc.a
Si vous trouvez des pommades d'Italie qui sentent bon, des poudres parfumées, de bonnes senteurs, vous me ferez plaisir de m'en apporter, des jambons de neige, de la perce-pierre, et de me commander cent sarments de vigne, dont il peut être quarante de muscat et les autres des meilleures espèces.b
19. DU COMTE DE ROTTEMBOURG.
Paris, 10 avril 1744.
Sire,
J'ai reçu la lettre que Votre Majesté m'a fait la grâce de m'écrire du 30 mars, à son arrivée à Berlin; elle peut compter que je tâcherai d'y répondre aussitôt qu'il me sera possible, sans perdre de temps.
Je ne vous mande pas de nouvelles, voyant par les lettres de M. de Chambrier qu'il vous instruit de tout ce qu'il y a de nouveau, et que je ne veux pas le répéter.
Le comte de Saxe a été déclaré, il y a trois jours, maréchal de
a De la main d'un secrétaire.
b De la main du Roi.