<72> besogne pour soulager l'oisiveté profonde où V. M. les laisse? Elle ferait par cette déclaration une très-bonne œuvre, dont la philosophie lui aurait une obligation signalée, digne de toutes celles qu'elle vous a depuis si longtemps.
Je désire beaucoup d'apprendre quelles ont été les suites de l'érésipèle de V. M., et de l'abcès qui en a été la fin. Je connais un vieillard de plus de quatre-vingts ans, qui était fort tourmenté de la goutte, et qui depuis deux ans n'en entend plus parler, après avoir eu, comme V. M., des éruptions à la peau, qui ont fini par des abcès. Oh! combien je désirerais que V. M. éprouvât le même soulagement, et combien je serais flatté de le lui avoir annoncé!
Recevez, Sire, les assurances de toute la part que je prends à la naissance du nouveau princea dont votre auguste maison vient d'être augmentée. Recevez surtout, je vous en supplie, avec votre bonté ordinaire les vœux ardents que je fais pour votre conservation et votre bonheur pendant l'année où nous allons entrer, et qui sera sans doute heureuse pour moi, puisqu'elle me procurera le précieux avantage de mettre encore aux pieds de V. M. les sentiments de vénération tendre et profonde avec lesquels je serai toute ma vie, etc.b
180. A D'ALEMBERT.
Le 25 janvier 1777.
Je suis bien aise d'apprendre par vous-même que vous commencez à pouvoir vous occuper de la géométrie; la forte application que
a Frédéric-Paul-Henri, fils du prince Ferdinand, né le 29 novembre 1776, mort le 2 décembre de la même année.
b Voyez t. XXIII, p. 443.