<192> rétabli. Si le prince Ferdinand chasse les Français du pays de Hanovre, et que tout se tranquillise de votre côté, j'espère de vous revoir dans ce pays, que je n'ose quitter à présent, ayant cent arrangements à y faire, et ne m'osant absenter, de crainte qu'on n'y fasse des sottises. Adieu, mon cher frère; je suis avec la plus haute estime et la plus parfaite amitié, etc.

28. AU MÊME.

Breslau, 22 décembre 1757.



Mon cher frère,

Comme je crois devoir satisfaire votre curiosité et le tendre intérêt que vous prenez à l'État et à la gloire de l'armée, je puis, à présent que je suis positivement instruit de tout, vous accuser au juste le détail de nos avantages. La perte de l'ennemi à la bataille consiste en six mille et quelques cents morts, enterrés par les paysans de Leuthen, de Lissa et de Gohlau; dix-huit mille trois cent cinquante prisonniers, dont douze cents sont morts, depuis, de leurs blessures; cinq mille quatre cent cinquante de coupés, qui ont jeté leurs armes, et se sont sauvés en Pologne; cent vingt-trois canons, trois cent vingt-sept officiers, et à peu près seize cents hommes qui leur sont désertés sur la route de Trautenau. Total de leur perte : trente et un mille quatre cents. Nous avons pris dans la ville, selon le billet ci-joint,a sept cent quinze officiers; onze mille hommes portant les armes, consistant en quatre cent vingt cuirassiers et dragons, trois cents hussards, quatre mille trois cents Croates, Ogulins de la Save et Licaniens, et douze


a On n'a pas retrouvé ce billet.