61. AU MÊME.
Jauernick, 4 (novembre 1758).
.... Mon pauvre Ferdinand a repris la fièvre chaude; j'en suis au désespoir; mais le nombre de nos malheurs émousse à la fin la sensibilité, et je crois que le ciel accablerait la terre, et que la terre s'affaisserait sous mes pieds, sans que j'y fisse attention. Adieu, cher frère; je vous embrasse bien tendrement.
62. AU MÊME.
Schweidnitz, 9 novembre 1758.
.... Voilà de meilleures nouvelles du cher Ferdinand. Je me flatte à présent que nous n'avons rien à craindre pour lui. Voilà cinq jours que je n'ai pas eu une heure de repos. Je suis si fatigué, que je vous fais mille excuses de ne vous en pas dire davantage. Vous priant de me croire avec les sentiments de la plus parfaite tendresse, mon cher frère, etc.