127. AU MÊME.
Seitendorf, 18 juillet 1762.
Mon très-cher frère,
Je vous donne la triste nouvelle du détrônement de l'empereur de Russie.a Czernichew a déjà reçu l'ordre de se séparer de mon armée; il faudra attendre de meilleures déclarations de la Russie. Vous garderez en attendantb ....
Vous pouvez juger de l'embarras cruel où je me trouve tout au milieu de mes opérations, qui avaient toute l'apparence de prendre une heureuse tournure. Il faut à présent attendre les premières nouvelles que nous aurons, et qui pourront nous donner quelques éclaircissements sur l'avenir.c
128. AU MÊME.
Quartier de Dittmannsdorf,
30 juillet 1762.
Mon cher frère,
Les lettres qui ont suivi celle que je vous ai faite le 18 de ce mois, au sujet de la révolution arrivée à Pétersbourg, vous doivent déjà avoir tranquillisé sur les premières appréhensions que naturellement un événement de cette sorte devait tout d'abord produire sur chacun,
a Voyez t. V, p. 214 et 215; t. XVIII, p. 170; t. XIX, p. 375; t. XXIV, p. 16.
b Le reste de cet alinéa, déchiffré par le prince Henri lui-même, est illisible dans l'autographe.
c De la main du Roi.