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47. A LA MÊME.

(Juillet 1754.)



Madame,

Je vous souhaite un heureux voyage pour Oranienbourg,a vous priant de faire mes compliments à mon frère, et d'être persuadée de l'estime avec laquelle je suis, etc.

48. DE LA REINE.

Schönhausen, 9 août 1756.



Sire,

C'est en souhaitant que vous jouissiez d'une santé parfaite que j'écris celle-ci, charmée d'avoir eu le bonheur de vous voir bien portant,b mais le cœur bien sensible et bien chagrin quand je pense que peut-être on aura le chagrin de vous voir partir pour plus loin; je n'ose y penser. Dieu veuille vous conserver et donner dans peu la paix et tranquillité, et couronner de gloire et de bonheur toutes vos louables entreprises, et que le tout se change pour votre satisfaction! Ce sont les vœux bien sincères qui partent d'un cœur tout attaché et dévoué à vous, et plein d'une amitié tendre et sincère, mais aussi bien pénétré de douleur et d'affliction, quand je pense que peut-être nous vous voyons de nouveau bientôt affronter les dangers; je n'ose y penser sans une douleur mortelle. Pardonnez que je vous importune par


a Le 11 juillet 1754, la reine Élisabeth alla voir au château d'Oranienbourg sa sœur la Princesse de Prusse. Voyez Berlinische Nachrichten von Staats- und gelehrten Sachen, 1754, no 84.

b Frédéric était venu à Berlin le 7 août, et il était retourné à Potsdam le lendemain matin.