363. AU MÊME.
(Breslau) 13 avril 1779.
Mon très-cher frère,
Je vous annonce enfin, mon cher frère, la paix autant que faite,a non pas plâtrée, non pas obtenue en sacrifiant nos alliés, mais une paix conforme à l'honneur et à la dignité de la Prusse. L'électeur de Saxe aura quatre millions en argent, le prince de Deux-Ponts aura sa satisfaction, et la Bavière, à l'avenir, demeurera intacte aux désirs des Autrichiens à la démembrer. Cette nouvelle est arrivée en même temps avec celle de Constantinople, qui nous apprend la signature des préliminaires entre les Russes et la Porte. Toute notre affaire pourra traîner jusqu'à la fin du mois pour gagner son entière confection. Comme je crois que ma dépêche vous fera plaisir, je la fais partir incessamment. Je suis, etc.
364. AU MÊME.
(Breslau) 13 mai 1779.
Mon cher frère,
La paix sera signée aujourd'hui; ainsi, mon cher frère, vous pouvez sans risque faire marcher incessamment les troupes, chacune à leur destination. J'en fais de même ici, et comme actuellement les Autrichiens évacuent la Bavière, nous nous retirons de Troppau et de Jägerndorf.
a Voyez t. VI, p. 196 et suivantes.