<616> aveugle, ou que j'en reste défiguré. Adieu, mon cher frère; je vous embrasse. L'œil me fait trop mal pour vous en dire davantage.

6. AU MÊME.

Le 22 mai 1757.

.... Je n'exigerai rien qui soit contre votre honneur, mon cher frère;a mais les Commando de couvrir des travailleurs ne se donnent point à des princes du sang, parce que très-souvent l'ennemi les chasse.b

7. AU MÊME.

Breslau, 2 janvier 1758.

Vous n'avez, mon cher frère, qu'à faire venir ma belle-sœur.c Elle arrivera le 5 à Berlin, et pourra partir de là le G ou le 7. Je crois


a Frédéric avait écrit au maréchal Keith, du camp de Prague, le 21 mai 1757 : « Vous pouvez dispenser mon frère Ferdinand de couvrir les travailleurs : mais d'ailleurs il montera la tranchée comme les autres. » (L'original inédit de la lettre se trouve aux Archives de l'État, F. 87. O.) Le prince Ferdinand fut blessé en repoussant les ennemis, qui avaient fait une sortie dans la nuit du 23 au 24 mai.

b Ces lignes sont le post-scriptum d'une lettre datée du camp de Prague, 22 mai 1757.

c Voyez ci-dessus, p. 194. Le prince Ferdinand était tombé gravement malade à Breslau, et avait demandé au Roi la permission de faire venir sa femme. Il se rendit ensuite à Schwedt, puis à Berlin, à Stettin et à Magdebourg. Sa santé fut languissante pendant toute la durée de la guerre de sept ans, et le Roi lui témoigna souvent le vif et fraternel intérêt qu'il prenait à ses maux.