<631> frère; puissiez-vous avoir de meilleures nouvelles à me donner! Toutefois soyez persuadé de la tendresse infinie avec laquelle je suis,
Ma très-chère sœur,a
Votre fidèle frère et serviteur.
Federic.
27. AU MÊME.
(Octobre ou novembre 1765.)
Mon cher frère,
Vous pouvez juger facilement de l'impression que m'a faite votre lettre; mais sans m'épancher en plaintes, j'en viens d'abord à ce qui peut sauver ma sœur, et je ne vois, mon cher frère, que deux moyens. L'un est l'usage des diurétiques; le second est une légère incision à la jambe, pour faire écouler les eaux. Je ne crains que l'irrésolution des médecins à prendre leur parti, car, dans un cas comme celui-ci, il en faut prendre nécessairement. Pour moi, qui ne vois pas ma sœur, je me garde bien de décider d'ici ce qui peut lui convenir; mais le principal, à présent, c'est de presser les médecins à prendre leur parti, sans quoi ma sœur mourra, faute d'être secourue. Cotheniusb arrivera, j'espère, demain matin là-bas. Je vous prie d'assurer ma bonne sœur de la plus vive tendresse, et d'être persuadé de tous les sentiments avec lesquels je suis, etc.
a Le manuscrit porte en effet Ma très-chère sœur, mots que Frédéric a sans doute écrits dans la préoccupation que lui causait la maladie de la margrave de Schwedt.
b Voyez t. XIII, p. 34, et t. XXV, p. 350.