<649> qu'auprès de la princesse, à mesure qu'elles approcheront du moment de revoir leurs fils et frères.
Au reste, je suis fâché, mon cher frère, que, étant sur le point de partir pour la Silésie, je sois empêché de vous réitérer de ma main les assurances de la plus parfaite estime et tendresse avec lesquelles je suis à jamais, etc.
Je vous demande pardon, mon bon frère, de ne vous pas avoir répondu moi-même; mais un grand jour de poste comme celui d'aujourd'hui m'en a empêché. Cependant je vous embrasse bien tendrement.
54. AU MÊME.
Le 29 octobre 1772.
Mon cher frère,
Je suis charmé que nous nous soyons rencontrés sur l'établissement de la princesse Philippine;a j'espère qu'elle pourra être heureuse dans sa nouvelle patrie. Cela vaut mieux, mon cher frère, que tout ce qu'on aurait pu faire pour elle en Suède. Elle y est sûre du jour et du lendemain, au lieu qu'en Suède personne ne peut répondre de son sort vingt-quatre heures. Je participe sincèrement au plaisir que cet établissement vous fait, comme à tout ce qui peut vous arriver d'heureux et d'agréable, étant avec toute la tendresse possible, etc.
a La princesse Philippine, fille cadette du margrave Frédéric-Guillaume de Brandebourg-Schwedt, et sœur de la princesse Ferdinand, épousa, le 10 janvier 1773, le landgrave Frédéric II de Hesse-Cassel. Voyez t. XX, p. XV.