<88> m'avoir fait part de l'accident arrivé à mon fils Henri. C'est un bonheur qu'il en soit réchappé si heureusement. Connaissant, mon cher fils, votre bon cœur, comme je le fais, et vos bontés pour lui, je ne doute pas que vous aurez été dans le moment un père pour lui.
Le baron,a qui est de retour depuis hier, m'a assuré que Henri aurait l'honneur de vous suivre dans peu. Je souhaite, mon cher fils, que vous fassiez la revue en parfaite santé, et que j'aie le bonheur de vous en voir jouir. Le temps vous favorise, et est tel que vous le puissiez souhaiter. Je me réjouis d'avance d'avoir la satisfaction de vous voir dans peu. Quoique la vie fera qu'arrive apparitions,b elle me sera toujours infiniment agréable. Je suis avec un tendre et parfait attachement, etc.
15. A LA REINE-MÈRE.
(Mai 1757.)c
Mes frères et moi, nous nous portons encore bien. Toute la campagne risque d'être perdue pour les Autrichiens, et je me trouve libre avec cent cinquante mille hommes. Ajoutez à cela que nous sommes maîtres d'un royaume qui est obligé de nous fournir des troupes et de l'argent. Les Autrichiens sont dispersés comme de la
a Le baron de Pöllnitz. Voyez t. XX, p. V et VI.
b Ce passage est fidèlement copié sur l'autographe.
c Après la bataille de Prague.