<XX> quelques omissions près, portant essentiellement sur les lettres sans date dont se compose le cinquantième volume des manuscrits. Le même auteur a ajouté à son ouvrage, Der Bayersche Erbfolgekrieg, une partie intitulée : Correspondenz des Königs Friedrich des Grossen mit dem Prinzen Heinrich während des Bayerschen Erbfolgekrieges. Ces ouvrages de M. de Schöning présentent donc un recueil très-complet de la correspondance militaire de Frédéric avec le prince Henri. Mais les textes en offrent un assez grand nombre de changements que nous n'avons pas cru devoir adopter, parce que nous n'aurions pu le faire sans nous écarter des principes qui nous ont toujours dirigé dans notre travail.
Notre recueil se compose de quatre cent dix-huit lettres, dont trois cent cinquante de Frédéric. Nous en devons la presque totalité aux Archives de l'État, et nous avons eu la satisfaction de pouvoir faire usage sans réserve des cinquante volumes manuscrits qui contiennent cette correspondance. Les seules pièces que nous ayons puisées à d'autres sources sont au nombre de cinq. Nous devons le no 65 à la bonté de feu Son Altesse Royale monseigneur le prince Guillaume, mort le 28 septembre 1851; les nos 198, 200 et 201 nous ont été communiqués par feu madame la comtesse Henriette d'Itzenplitz-Friedland; enfin le no 418 nous vient de M. le bailli Rötger, à Tangermünde. Ne sachant quelle place assigner à cette intéressante lettre de Frédéric, qui n'est pas datée, nous l'avons mise à la fin de la correspondance.
Nous annexons à ce recueil deux pièces en allemand qui en sont l'appendice obligé. C'est d'abord l'Ordre de Frédéric à ses généraux, du 22 août 1758, par lequel le prince Henri est déclaré tuteur du Prince de Prusse en cas de mort du Roi. Nous l'imprimons sur l'autographe conservé aux Archives de l'État (F. 94. B). C'est, en second lieu, la Disposition testamentaire que Frédéric adressa de Breslau, le 20 mars 1759, au lieutenant-général comte de Dohna, commandant un corps d'armée en Poméranie.
Notre édition des Œuvres de Frédéric renferme encore, en d'autres endroits, quelques pièces ou fragments que nous avons cru inutile de reproduire dans cette correspondance. Ainsi nous avons donné dans le tome XIV, p. XI, trois fragments de lettres du Roi au prince Henri, des années 1761 et 1762, et nous en imprimons un autre, du 3 novembre 1758, ci-dessous, p. 38. La lettre de Frédéric au prince, du 10 août 1758, contenant aussi une Disposition testamentaire, se trouve dans notre t. IV, p. 295 et 296. Enfin, l'Instruction pour le prince Henri, chargé