47. AU MÊME.
Ce 22 (mai 1771).
Mon cher frère,
Nous célébrerons demain votre jour de naissance militairement. Je boirai à votre santé du fond de mon cœur, en faisant mille vœux pour votre prospérité et pour votre conservation. J'ai vu votre régiment, où l'on remarque les progrès qu'il a faits depuis l'année passée; mais l'absence du chef et du colonel ne pouvait se réparer par ceux qui les suivent. En gros, nos manœuvres vont bien, et j'ose dire mieux que chez les Autrichiens; et j'ai encore la satisfaction, dans ma vieillesse, de voir renaître l'armée de ses cendres. Je vous<645> embrasse mille fois, mon bon frère, en vous assurant de l'estime et de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.
Mille amitiés de ma part à la princesse.