49. AU MÊME.
Ce 21 (novembre 1771).
Mon très-cher frère,
Je suis bien charmé, mon bon frère, d'apprendre par vous-même la nouvelle de votre convalescence. Mais souffrez que je vous conjure en même temps d'employer à présent les plus grands ménagements pour votre santé, et de les continuer pendant tout l'hiver. Ces pleuropneumonies exigent qu'on se ménage autant dans la convalescence que dans la maladie même. C'est pourquoi, mon bon, je me flatte que, ne fût-ce que par amitié pour moi, vous continuerez de vous observer cet hiver et le printemps prochain, et de ne rien entreprendre qui surpasse vos forces. Je vous embrasse, mon cher frère, en vous assurant de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.