52. AU MÊME.
Potsdam, 8 août 1772.
Mon très-cher frère,
Très-sensible au tendre souvenir de ma chère sœur la reine de Suède, de même qu'à celui de ma nièce la princesse sa fille,647-a dont je reçois avec un véritable plaisir les assurances par la lettre que vous venez<648> de m'écrire, je reconnais également avec bien de la sensibilité les vœux que vous voulez bien me faire à l'occasion de mon prochain voyage de Silésie. Je n'en fais pas moins, soyez-en assuré, mon cher frère, pour celui que vous allez faire à Sonnenbourg, où j'espère que vous trouverez les défrichements que j'y ai ordonnés en si bon train, que vous aurez lieu d'en être satisfait. C'est toujours dans les sentiments d'une parfaite estime et tendresse que je suis à jamais, etc.
Je vous suis très-obligé, mon cher frère, de la commission de ma sœur dont vous vous acquittez. J'ai entendu dire que la soirée d'Oranienbourg a été bien triste. Je plains notre pauvre sœur, en lui souhaitant mille prospérités dans cet abominable pays où elle retourne. J'espère, mon cher frère, que vous serez content des défrichements qu'on a commencé à faire auprès de Sonnenbourg. Le tout ne pourra être achevé que l'année prochaine; mais comme j'ai passé dans ces contrées, tout était en train, tout travaillait. Je vous embrasse de tout mon cœur.
647-a La princesse Sophie-Albertine de Suède.