<107>chow pour m'informer en même temps de l'état de votre précieuse santé. Il dépendra de vous, ma chère sœur, si vous voulez dîner à Potsdam, qui est sur votre chemin, ou si vous voulez aller tout droit à Berlin; tout se réglera selon vos souhaits. Je ne désire rien plus que de vous voir tous deux contents et satisfaits. Faites, je vous prie, mille amitiés de ma part au cher Margrave; assurez-le que je l'aime de tout mon cœur, et que je me ferai un plaisir de lui rendre agréable ce séjour autant qu'il dépendra de moi. Adieu, ma très-chère sœur; j'espère de vous embrasser bientôt, et de vous assurer de vive voix de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.

Mon frère vous fait mille amitiés. Mes compliments à la chère Frédérique.

99. A LA MÊME.

Remusberg, 24 octobre 1740.



Ma très-chère sœur,

Je suis hors d'inquiétude, vous sachant en meilleure santé qu'à mon départ.a Dieu veuille vous la conserver! J'ajuste ici un tant soit peu les appartements, pour que je puisse vous recevoir, ma très-chère sœur, d'une manière convenable. J'avoue que j'étais un peu embarrassé à Berlin sur ce sujet; mais à présent il ne dépendra que de vos ordres, pourvu que je sache un mot deux jours auparavant, afin qu'Oranienbourg soit préparé pour votre réception. Je me fais une


a Frédéric, arrivé à Berlin le 15 octobre, en repartit le 19 pour Rheinsberg, où la Margrave le suivit, le 29, avec sa famille. Voyez les Mémoires de cette princesse, t. II, p. 300 et suivantes.