<429> guerre, de lever des impôts, de convoquer les états et de nommer aux charges sans le concours du sénat, Leurs Majestés sont convenues que l'un et l'autre de ces deux cas, savoir, celui d'une agression de la part de la Suède, et celui du renversement total de la présente forme du gouvernement, seront regardés comme le casus foederis; et S. M. le roi de Prusse s'engage, dans les deux cas susmentionnés, et lorsqu'elle en sera requise par S. M. l'Impératrice, à faire une diversion dans la Poméranie suédoise, en faisant entrer un corps convenable de ses troupes dans ce duché. Ce présent article secret aura la même force et vigueur que s'il était inséré mot pour mot dans le traité principal d'alliance défensive signé aujourd'hui, et sera ratifié en même temps.
En foi de quoi il en a été fait deux exemplaires semblables, que nous, les ministres plénipotentiaires de S. M. l'impératrice de toutes les Russies, autorisés pour cet effet, avons signés et scellés du cachet de nos armes.
Fait à Saint-Pétersbourg, le 12 d'octobre 1769.
(L. S.)Victor-Frédéric, comte de Solms.
(L. S.)C. N. Panin.
(L. S.)Prince A. Galizin.
15. A LA MÊME.
Le 27 septembre 1772.
Ma très-chère sœur,
Souffrez que je vous félicite de l'heureux passage que vous venez de faire en Suède, sans avoir souffert d'incommodité de la mer; nous en avons reçu aujourd'hui l'agréable nouvelle, de sorte que je ne doute point que ma lettre ne vous retrouve à Stockholm en bonne santé. J'ai été plus heureux à Pétersbourg que je ne l'aurais pu espérer du commencement. L'impératrice de Russie a appris la révolution de Suède assez patiemment; mais ce qui m'a fourni l'occasion d'adoucir