12. A LA PRINCESSE AMÉLIE.

Leitmeritz, 1er juillet 1757.



Ma chère sœur,

Tous les malheurs m'accablent à la fois. O ma chère mère! ô bon Dieu, je n'aurai plus la consolation de vous voir! O Dieu, ô Dieu, quelle fatalité pour moi! Je suis plus mort que vif. J'ai reçu une<445> lettre de la reine régnante, qui me marque tout cela. Peut-être le ciel a-t-il retiré notre chère mère pour qu'elle ne vît pas les malheurs de notre maison. Ma chère sœur, je suis incapable de vous en dire davantage.

Je vous embrasse de tout mon cœur.