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15. AU MÊME.

Le 6 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je ne saurais assez remercier Votre Altesse de l'attention qu'elle veut bien avoir de m'informer de la santé de son épouse. Sans doute que personne ne s'y intéresse plus que moi. Je suis ravi de la savoir hors de tout danger, et je me flatte qu'elle réparera avec usure la perte qui vient de se faire; et je me flatte, mon cher prince, que tout tournera à votre satisfaction et à votre contentement, vous assurant que j'y prends une part plus particulière que personne, étant avec tous les sentiments de tendresse et d'estime, etc.

16. AU MÊME.

Le 9 avril 1769.



Monsieur mon cousin,

Je vous embrasse de tout mon cœur, mon cher prince, des bonnes nouvelles que vous avez la bonté de me donner de ma chère nièce. Je bénis le ciel que ce danger se soit si heureusement passé; mais je crois que, pour l'avenir, avec un peu de précaution on pourra prévenir que pareil malheur n'arrive. Il faudra que ma nièce se ménage beaucoup, pour ne pas trop nourrir le fruit qu'elle portera; il faudra qu'elle prenne plus d'exercice, surtout sur la fin de sa grossesse, et je crois encore que, sans tant raffiner sur l'art des sages-femmes, une bonne paysanne de la Frise lui serait plus avantageuse que ces cé-