4. A LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.
Le 12 juin 1769.
Madame ma cousine,
Je vous avoue franchement, ma chère landgrave, que l'impression du mérite de la mère a entièrement influé sur le choix que nous avons fait de la princesse votre fille. Je vous remercie sincèrement du plaisir que vous voulez me faire de conduire vous-même la promise ici. J'ose croire que cela était nécessaire et utile pour une jeune personne qui, tombant dans un pays nouveau pour elle, aurait besoin d'être guidée par une princesse de votre expérience. Il est d'ailleurs, madame, tout plein de choses que l'on peut se dire, et qui ne doivent point être confiées au papier, dont je pourrai vous entretenir. Si vous voulez bien, outre ces raisons, que j'en allègue une non moins forte, c'est, madame, la satisfaction que je sens de voir une princesse pour laquelle j'ai été pénétré en tout temps de la plus haute estime, et de laquelle je ne cesserai d'être, madame ma cousine, etc.
5. A LA MÊME.
(26 juillet 1769.)
Madame ma cousine,
Je sens toute l'incongruité de mon entreprise; je suis très-persuadé qu'il n'y a rien de plus ridicule qu'un vieillard blanchi sous le harnois et chargé d'années, qui conçoit l'idée d'envoyer son portrait à une grande princesse. Ce procédé serait inexcusable, si l'on ne