<160> elle-même quel avantage sa maison pourrait retirer d'un pareil établissement. Je la prie de vouloir se consulter là-dessus, et de me faire savoir ensuite sa résolution. Il n'y a point de temps à perdre, et je suis presque sûr de faire réussir la chose, si, madame, vous l'approuvez. Je me trouverai heureux si, en saisissant cette occasion qui se présente, je puis, madame, vous rendre quelques services et vous donner des marques de l'estime et de la considération avec laquelle je suis, etc.
13. DE LA LANDGRAVE DE HESSE-DARMSTADT.
Darmstadt, 18 mai 1772.
Sire,
Je sens tout le prix des bontés dont Votre Majesté m'honore; elle m'en donne dans ce moment-ci une preuve bien forte en daignant s'intéresser à l'établissement d'une de mes filles. Cette affaire ne m'est point absolument inconnue, et, V. M. me faisant l'honneur de m'en parler comme d'une chose faisable, je lui répondrai avec toute la franchise de mon caractère que je ne refuserai point un établissement aussi brillant que je le vois avantageux pour moi et pour ma famille. Outre la satisfaction que j'aurai de voir une de mes filles appartenir à l'impératrice de Russie, mes sentiments pour cette grande princesse me rendront cette alliance d'autant plus précieuse. Je me confie entièrement à V. M., touchée de ses bontés et heureuse de pouvoir compter sur son suffrage. Que ne puis-je soumettre toutes les actions importantes de ma vie à la décision de V. M., à qui