<25>dite fille. Comme au reste je crois certainement que le grand dérangement de vos affaires pourrait aisément changer, si vous preniez encore le parti de vous marier, je ne puis que vous le conseiller encore, et vous pouvez être très-persuadé que j'ai et aurai toujours pour vous une estime et amitié très-particulière. Mais il y a des choses que ni moi ni personne ne peut approuver, et desquelles je souhaiterais bien vous voir revenu. Sur ce, etc.

15. AU MÊME.

Potsdam, 27 janvier 1732.



Mon cousin,

J'ai bien reçu votre lettre du 25 de ce mois. Vous devez assez connaître ma manière de penser sur tout ce qui peut vous intéresser, pour être persuadé de l'estime et de la considération que j'ai toujours pour vous. Il m'est donc bien sensible d'apprendre que la nomination faite en dernier lieu des généraux Gessler et Lehwaldt au grade de feld-maréchauxa vous ait pu causer de la peine et vous inspirer des doutes sur la confiance que je mets en votre personne. Bien loin de vous avoir voulu causer le moindre préjudice, je n'ai fait que suivre en ceci ce qui a été pratiqué en tout temps à ce sujet dans la maison royale de Prusse, où les margraves n'ont jamais aspiré au grade de feld-maréchal, mais se sont bornés à celui de généraux : et


a Le comte de Gessler, nommé général de cavalerie le 26 mai 1747, fut élevé au grade de feld-maréchal le 21 décembre 1751, et Hans de Lehwaldt, général d'infanterie depuis le 29 mai 1747, parvint à la même dignité le 22 décembre 1751. Le margrave Charles avait été fait général d'infanterie le 24 mai 1747.