<27> les dernières guerres, et la satisfaction que j'en ai ressentie ne me permettra pas de les mettre jamais en oubli. Cependant je vous crois trop équitable pour ne pas apercevoir et convenir combien il est difficile et préjudiciable même, par les conséquences qui en résulteraient, de faire des changements à ce qu'une longue coutume a établi dans ma maison, où depuis tout temps, selon ce que vous alléguez vous-même, aucun prince du sang n'a eu le caractère de feld-maréchal général, quoiqu'il y en ail eu qui ont commandé en chef des corps de troupes, et que ce n'est pas sans bonne raison que je continue, dans le cas présent, ce que l'usage a introduit dans ma maison. C'est par cette seule raison-là que je me suis vu obligé de faire mes arrangements tels que je les ai faits. Il n'y entre ni mécontentement, ni quoi que ce soit contre vous. Vous pouvez être persuadé qu'on pratiquera à votre égard tout ce que l'on a pratiqué à l'égard de feu M. votre père, et vous continuerez sans exception dans toutes les prérogatives dont il a joui. Au surplus, vous devez être assuré de l'amitié sincère et de la considération parfaite avec laquelle je suis, mon cousin, etc.
17. AU MÊME.
Potsdam, 5 février 1762.
Mon cousin,
J'ai été véritablement touché des sentiments de zèle et d'attachement que vous avez bien voulu encore me témoigner par votre lettre du 2 de ce mois, et je vous prie d'être bien persuadé que j'y répondrai toujours par tous les sentiments d'estime que vous avez droit d'attendre de ma part, et que vos intérêts me seront toujours chers.