7. AU MÊME.
Liegnitz, 12 août 1758.
Vous sentez, mon cher, comme vous le devez nos pertes; je souhaite que vous n'en fassiez jamais d'aussi sensibles. Toutes les calamités fondent sur nous. Celles de la mort de nos proches sont irréparables; pour les autres, avec beaucoup de courage et de persévérance on en vient à bout, et l'on n'en a que les soins et la peine, choses qu'il ne faut pas mettre en compte lorsqu'il s'agit du bien et du salut de la patrie.
8. DU DUC FERDINAND DE BRUNSWIC.
Dülmen, 2 septembre 1758.
Votre Majesté a manifesté actuellement à presque tous ses ennemis sa valeur, sa prudence et son activité dans les manœuvres de la guerre, jointes à ce talent supérieur qu'elle possède au-dessus de tous les ennemis dans l'exécution de ses projets. Le ciel combat visiblement pour elle, et embrasse sa juste cause. Elle ne veut être que le soutien et le libérateur de sa patrie, et elle s'est dignement acquis ces noms flatteurs. Le ciel daigne sans cesse verser ses plus précieuses bénédictions sur sa personne, et la combler de toutes les félicités imaginables! Sa valeur et sa persévérance opéreront à la fin ce salutaire ouvrage d'une paix générale et honorable. La défaite de ses