<72> ne la quitterait qu'après ladite bataille. Vous pouvez compter que dès que je me serai débarrassé ici de mes ennemis les plus pressants, ce sera avec plaisir que je vous renverrai non seulement ladite cavalerie, mais plus de troupes encore. Veuillez, en attendant, seulement prendre en considération ma situation présente.
Au reste, vous avez sagement fait de ne point entier en matière avec le commissaire français en question, puisqu'il ne se serait agi tout au plus que de chipotages incertains et de propositions vagues et captieuses. Je suis avec l'estime que j'ai vouée à V. A. à jamais, monsieur mon cousin, etc.
11. AU MÊME.
Landeshut, 21 avril 1739.
J'ai reçu, mon cher Ferdinand, votre lettre de Windecken. Je suis très-mortifié que vous n'ayez pas réussi autant que moi et tous les honnêtes gens l'avons souhaité. Mais que cela ne vous rebute pas; vous avez fait, selon ce que j'ai pu comprendre par le chasseur, des dispositions très-bonnes et excellentes; vous avez mené vos troupes en bon et brave général; le reste n'est pas votre faute, et il ne faut pas que cela vous décontenance en rien. Pour vous parler franchement, mon cher, la seule chose que je trouve à redire à votre armée, et à laquelle je vous conseille de penser sérieusement, c'est le gros canon; dans cette maudite guerre, il est impossible de réussir sans en avoir un grand train, ainsi que d'obusiers. Vous saurez les projets de mon frère; ainsi je ne vous en parle pas. Je ne sais pas non plus ce que vous méditez à présent : mais, s'il vous est impossible de