<25>On fourrage les villages à peu près de même, à la différence près que l'infanterie se poste autour du village, et la cavalerie à côté et sur les derrières, dans les terrains où elle peut agir.a C'est dans les pays montueux que les fourrages sont difficiles à faire; les escortes sont presque toutes d'infanterie et de hussards dans de semblables cas.
Lorsqu'on veut séjourner dans un camp proche de l'ennemi, on commence par enlever les fourrages qui sont entre les deux camps; ensuite on fourrage à une lieue à la ronde, prenant les fourrages éloignés les premiers, vous réservant pour la fin ceux qui sont proche du camp. Si vous prenez un camp de marche ou de passage, vous fourragez dans le camp et le voisinage.b
ARTICLE VI. DE LA CONNAISSANCE DU PAYS.
Il y a deux façons de connaître un pays : la première, et par laquelle on doit commencer, c'est en étudiant la carte géographique de la province où l'on doit faire la guerre. On retient les noms des grandes villes et des rivières, on s'imprime les contrées montagneuses, et après s'être fait une idée générale de tout le pays, il faut en venir aux connaissances locales. Celles-là demandent qu'on sache où passent
a La traduction ajoute, p. 31 : Man fouragiret nicht mehr als ein Dorf auf einmal, hernach ein anderes, damit diejenigen, so die Fouragirung decken, sich nicht aus einander eparpilliren.
b De même, p. 31 et 33 : Wenn man grosse Fouragirungen von grüner Fourage thut, so bin ich der Meinung, dass man nicht ein gar zu weitläuftiges Terrain auf einmal fouragiren, sondern vielmehr solches auf zweimal und gleich nach einander thun müsse; auf diese Art wird eure Kette desto stärker und setzet eure Fourageurs ausser Gefahr insultiret zu werden, wohergegen, wenn das Terrain, so ihr nehmet, gar zu weitläuftig vor die Escorte ist, so wird eure Kette überall schwach, und ist mithin exponiret, von dem Feinde forciret zu werden.