<165> dans l'armée de son père Philippe, battit les Athéniens avec l'aile de cavalerie qu'il commandait.
Les affaires de détachement n'empêchaient point les grandes armées d'aller leur train. M. de Broglie avait fortifié le poste de Duderstadt; il avait porté M. de Stainville à Jessen; quelques brigades gardaient Eimbeck; et M. de Chabot occupait les gorges d'Eschershausen avec un détachement de dix mille hommes. Si le prince Ferdinand avait permis aux ennemis de soutenir cette position durant l'hiver, cela leur aurait donné de trop grands avantages pour la campagne prochaine. Ce fut ce qui le détermina à percer le centre du terrain que l'armée française occupait. Dans cette intention, le Prince héréditaire et mylord Granby passèrent la Leine, et se portèrent proche d'une hauteur près d'Eimbeck, nommée la Hueffe. Le prince Ferdinand passa, de son côté, le 4, le Wéser à Tündern, et s'avança sur M. de Chabot, qui eut le bonheur de lui échapper; et les ennemis furent vivement poussés de tous les côtés. M. de Broglie crut tout perdu lorsqu'il aperçut le Prince héréditaire vis-à-vis de la Hueffe; toutefois le jour se passa à se canonner réciproquement, et les Français s'étant renforcés le lendemain, il ne fut plus temps de brusquer l'affaire; ce qui occasionna le mouvement que tous les corps des alliés firent par leur droite. Les Français prirent cette marche pour une retraite; ils voulurent harceler les Allemands; mais ils furent partout repoussés et battus. Le prince Ferdinand gagna par ce revirement les hauteurs de Wangelstedt, d'où il prenait la position de la Hueffe à dos. Cela acheva de déconcerter M. de Broglie, qui, ne pouvant plus se maintenir dans cette position, fut forcé d'évacuer Eimbeck, et de se retirer en Hesse. Ce fut par cette belle manœuvre que le prince Ferdinand finit une campagne qui le couvrait de gloire, et des deux parts, les armées entrèrent dans leurs quartiers d'hiver.
Nous avons vu, par les événements de cette campagne, que le