<220> d'une redoute où les Autrichiens tenaient encore, ce qui les contraignit enfin de l'abandonner. Cependant M. d'Okelly se soutenait, indépendamment de cette attaque, sur le plateau qui est à la droite du chemin de Polnisch-Weistritz à Königsberg. Pour l'obliger à quitter encore ce reste de sa position, M. de Möllendorff établit une batterie sur la montagne qu'il avait emportée, et l'on approcha les quarante obusiers du pied de la montagne dont on n'avait pas délogé l'ennemi; M. de Manteuffel prit en même temps à revers ces retranchements, qui étaient voisins de son poste de Hohengiersdorf. Ces canonnades par devant, par derrière et en flanc contraignirent enfin l'ennemi à se retirer. Toutes ces différentes attaques valurent deux mille prisonniers aux Prussiens. La garnison de Schweidnitz fit à la vérité une sortie durant l'action; mais la cavalerie qu'on lui opposa, et quelques volées de canon qu'on lui tira en même temps, la firent rentrer dans la place avec quelque précipitation.
Par la manœuvre qu'on venait d'exécuter, M. de Wied, qui se trouvait proche de Heidelberg, coupait en quelque manière l'armée impériale du comté de Glatz. Le maréchal Daun, convaincu de la nécessité où il se trouvait de changer de position, décampa le soir même; il appuya sa droite sur la Eule, la plus haute montagne des environs, d'où son front de bataille s'étendait, par Wüstenwaltersdorf et Tannhausen, à Jauernick. La réserve de l'armée, sous les ordres de M. Loudon, couvrit la gauche de cette armée, et prit sa position entre Wüstengiersdorf et Braunau.
M. de Wied prit un camp vis-à-vis de la droite des Impériaux, et occupa cette chaîne de montagnes qui va de Taschendorf à Heidelberg. M. de Manteuffel fut poussé avec son corps à Bärsdorf, où il joignait M. de Wied par sa gauche, et M. de Ramin par sa droite. Ce dernier continua avec sa brigade à demeurer immobile sur la montagne de Seitendorf. Outre ces divers camps, l'armée continuait d'avoir des postes à Gottesberg, à Waldenbourg; et M. de Salenmon,