<253> fondamentaux dont on était convenu. On déclina l'article septième, en exposant l'indécence qu'il y a qu'une puissance étrangère se mêle des lois et des arrangements domestiques qu'une autre puissance abroge ou établit dans sa famille; et pour donner un tour plus hon-nête à ce refus, on y ajouta que le Roi ne prétendant avoir aucune influence dans les arrangements que l'Empereur trouverait à propos d'établir dans la succession de sa famille, le Roi se flattait de même que ni l'Empereur ni l'Impératrice ne voudraient s'ingérer à disposer des héritages qui revenaient légitimement et de droit à la branche aînée de la maison de Brandebourg. On répondit à l'article du commerce qu'il était à la vérité dur de renoncer à des droits acquis par les traités de Breslau et de Dresde; cependant qu'on n'était pas éloigné de se relâcher sur quelques points, pour montrer par cette complaisance le désir qu'on avait d'avancer l'ouvrage de la paix. A l'égard de l'élection de l'archiduc Joseph pour la dignité de roi des Romains, et de la succession féodale du duché de Modène, le Roi, qui ne pouvait empêcher ni l'un ni l'autre, prit le parti d'accorder sa voix de bonne grâce, pour s'en faire un mérite, et ces articles ne furent point chicanés du tout.
On rejeta en revanche la prétention des Autrichiens sur la libre navigation de l'Elbe, comme étant contraire au droit d'échelle dont la ville de Magdebourg est en possession de temps immémorial. On convint facilement des autres articles, hors celui par lequel les Autrichiens demandaient des garanties plus étendues et moins restreintes que celles qu'on leur avait données par la paix de Breslau. Cette proposition fut éludée en flattant le faible des Autrichiens, cette vanité démesurée qu'ils déguisent quelquefois, mais qui perce toujours; et cela se fit en exagérant la vaste étendue et le nombre de royaumes et de provinces qui composent leur empire, comparés au peu d'étendue des États et des petites provinces qui sont sous la domination prus-