<100> des maçons. Ces villes furent rebâties et peuplées. Culm eut une maison où cinquante jeunes personnes de la noblesse sont élevées par des maîtres qui se donnent tout le soin pour les instruire; cent quatre-vingts maîtres d'école tant protestants que catholiques furent placés dans différents endroits, et salariés par le gouvernement. On ne savait ce que c'était que l'éducation dans ce malheureux pays; aussi était-il sans mœurs comme sans connaissances. Enfin, l'on renvoya en Pologne plus de quatre mille Juifs qui gueusaient, ou volaient les paysans.
Comme le commerce faisait la branche principale des produits de la Prusse occidentale, on s'appliqua à la recherche de tout ce qui pouvait l'étendre. La ville d'Elbing y gagna le plus, en attirant à elle le commerce qui précédemment s'était fait par Danzig; on forma une compagnie de sel qui, au moyen d'une rétribution annuelle de soixante-dix mille écus qu'elle payait au roi de Pologne, eut le monopole de cette denrée dans tout le royaume; ce qui obligea les Autrichiens de lui vendre leur sel de Wieliczka, ce qui rendit cette compagnie florissante.
Voici jusqu'où montèrent les revenus que la couronne tira de cette nouvelle acquisition :
Contributions | 497,000 écus, |
Domaines | 410,000 » |
Accises | 360,000 » |
Froment | 8,000 » |
Timbre | 13,000 » |
Postes | 53,000 » |
Forêts | 40,000 » |
Les péages du Danziger Werder et de la Drewenza | 730,000 » |
2,111,000 écus. |
Ces revenus, joints à ce que la banque, l'accise et le tabac rappor-