<245> profane n'osait toucher; les revenus publics n'ont jamais été détournés à mon usage particulier; les dépenses que j'ai faites pour moi, n'ont jamais passé deux cent vingt mille écus par an : aussi mon administration me laisse-t-elle la conscience en repos, et ne craindrais-je pas d'en rendre compte au public.
6o J'institue mon neveu Frédéric-Guillaume héritier universel de mon allodial, à condition qu'il paye les legs suivants :
7o A ma sœur d'Ansbach une tabatière du prix de 10,000 écus, qui se trouve dans ma cassette, et un de mes services de porcelaine de la fabrique de Berlin.
8o A ma sœur de Brunswic 50,000 écus, je dis cinquante mille écus, et mon service d'argent de Potsdam travaillé en feuilles de vigne, et un beau carrosse.
9o A mon frère Henri 200,000 écus, dis deux cent mille écus, cinquante antals de vin de Hongrie, et un beau lustre de cristal de roche de Potsdam, le diamant vert que j'ai au doigt, deux chevaux de main avec leur équipage, et un attelage de six chevaux de Prusse.
10o A la princesse Wilhelmine de Hesse son épouse 6000 écus de revenus que je tire d'un capital placé dans la ferme de tabac.
11o Je lègue à ma sœur la reine de Suède une de mes tabatières d'or du prix de 10,000 écus, vingt antals de vin de Hongrie, et un tableau de Pesne qui pend au palais de Sans-Souci, que j'ai eu d'Algarotti.
12o A ma sœur Amélie 10,000 écus, dix mille écus de revenus du capital placé sur le tabac, une tabatière de 10,000 écus de ma cassette, vingt antals de vin de Hongrie, et la vaisselle d'argent dont mes aides de camp mangent à Potsdam.
13o Je lègue à mon cher frère Ferdinand 50,000 écus, dis cinquante mille écus, cinquante antals de vin de Hongrie, un carrosse de parade avec attelage et tout ce qui y appartient.
14o A sa femme, ma chère nièce, 10,000 écus, je dis dix mille écus