<24>était mariée au prince palatin de Neubourg; la troisième, Madeleine, était femme du comte palatin de Deux-Ponts; la quatrième, Sibylle, était mariée à un prince d'Autriche, comte de Burgau : ces quatre princesses et leurs enfants prétendirent à cette succession.
La maison de Saxe ajoutait au droit de réversion, le mariage de l'électeur Frédéric avec la princesse Sibylle, tante du défunt.
Marie-Éléonore, femme d'Albertb de Prusse, fondait ses droits sur son contrat de mariage, en 1572, qui portait, en termes exprès, que si son frère venait à mourir sans enfants, elle et sa postérité hériteraient des six duchés, en vertu des pactes fondamentaux des années 1418 et 1496, par lesquels les filles aînées ont le droit de succéder. Le duc de Prusse s'engagea à payer deux cent mille florins d'or aux sœurs de sa femme, pour les satisfaire par cette somme sur toutes leurs prétentions. Si Marie-Éléonore eût été en vie au décès de son frère, il est fort probable qu'il n'y aurait point eu de démêlé; mais, étant morte, sa fille Anne, femme de l'électeur Jean-Sigismond, rentrait dans les droits de sa mère. Cette succession devait donc tomber sur son chef, puisqu'elle représentait Marie-Éléonore; et c'était le point de la contestation.
Les prétentions d'Anne, duchesse de Neubourg, se fondaient sur ce que sa sœur Marie-Éléonore étant morte, elle rentrait dans ses droits, et devenait par conséquent l'aînée de ses autres sœurs, étant plus proche parente qu'Anne de Brandebourg, qui était nièce du défunt. Il n'y avait que les pactes de famille et le contrat de mariage de Marie-Éléonore de contraires à ces raisons.
Les deux sœurs cadettes du duc Jean-Guillaume ne demandaient pas la succession entière; elles ne proposaient que le démembrement.
Ce qui rendait nul de toute nullité le droit de ces trois sœurs cadettes, c'est qu'elles avaient passé, dans leur contrat de mariage, une renonciation à tous leurs droits, tant qu'il y aurait des enfants de leur sœur aînée.
L'électeur Jean-Sigismond et le duc Wolfgang-Guillaume de Neubourg convinrent de se mettre en possession de la succession
b Albert-Frédéric.