<XL>de 1767. Quant au dernier alinéa de la dissertation Du Gouvernement, à la page 464 de l'édition du Donjon du Château : « Tant d'ordre dans les affaires, une bonne économie et des augmentations de finances considérables etc., » l'Auteur l'a retranché à dessein en 1767, parce qu'il avait énoncé la même pensée dans la vie de Frédéric-Guillaume, son père, à la page 201 de notre édition.
Le quatrième alinéa de la page 212, « Après la mort de Frédéric-Guillaume, etc., » est inexact dans toutes les éditions : nous l'avons rectifié d'après le manuscrit original.
Là où les deux éditions originales, ainsi que le manuscrit autographe, avaient la même leçon, nous nous sommes tenu au texte, bien que mainte expression ne nous parût pas entièrement exacte; par exemple, à la page 22, les Institutions de Calvin, au lieu de l'Institution (de la religion chrétienne); p. 67, la Haute-Pologne, pour la Grande ou Basse-Pologne; p. 102, piété, au lieu de pitié; p. 141, à la place de répudia il faudrait un terme plus juste; et à la page 232 où l'on lit ultramontains, il faudrait plutôt cismontains, si ce mot était en usage.
Nous ne nous sommes permis aucun changement, nous bornant à rectifier l'orthographe des noms de lieux et de personnes. Mais comme il est aisé de reconnaître dans ces Mémoires les marques d'une compilation, et que le Roi s'est servi, pour les composer, de matériaux empruntés à un grand nombre d'ouvrages d'une valeur historique très-diverse, nous avons cru devoir nous livrer à la recherche la plus consciencieuse de ces mêmes sources, tant imprimées que manuscrites, afin d'arriver à l'intelligence des passages que le Roi en a tirés, et qu'il a reproduits d'une manière souvent peu exacte, ou même en y laissant des lacunes. L'une des principales sources consultées par le Roi pour les Mémoires de Brandebourg, est l'Enchaînure chronologique de l'Histoire de Brandebourg, manuscrit dont nous faisons quelquefois mention dans les notes. Elle a été composée au printemps de l'année 1747, pour l'usage particulier du Roi, par le recteur Jean-Godefroi Küster, et traduite en français, à ce que nous présumons, parle baron de Bielfeld, qui, comme on sait, était en relations littéraires très-intimes avec Frédéric le Grand. Outre l'exemplaire original de ce manuscrit qui se trouve à la Bibliothèque royale de Berlin, nous en connaissons deux copies : l'une appartenant aux archives royales du Cabinet, et provenant de l'héritage de Son Altesse Royale le prince Auguste-Ferdinand de Prusse, l'autre conservée dans la famille de feu M. le recteur Küster.