<XLIV>dans la suite des temps, à porter cette maison au point de gloire où elle est parvenue.
Je me suis élevé au-dessus de tous préjugés. J'ai regardé des princes, des rois, des parents, comme des hommes ordinaires. Loin d'être séduit par la domination, loin d'idolâtrer mes ancêtres, j'ai blâmé le vice en eux avec hardiesse, parce qu'il ne doit pas trouver d'asile sur le trône. J'ai loué la vertu partout où je l'ai trouvée, en me défendant même contre l'enthousiasme qu'elle inspire, afin que la vérité simple et pure régnât seule dans cette histoire.
S'il est permis aux hommes de pénétrer dans les temps qui doivent s'écouler après eux; si l'on peut, en approfondissant les principes, deviner leurs conséquences : je présage, par la connaissance que j'ai de votre caractère, la prospérité durable de cet empire. Ce n'est point l'effet d'une amitié aveugle qui me séduit en votre faveur; ce n'est point le langage d'une basse flatterie, que nous détestons tous deux également : c'est la vérité qui m'oblige de dire, avec une satisfaction intérieure, que vous vous êtes déjà rendu digne du rang où la naissance vous appelle.
Vous avez mérité le titre de Défenseur de la Patrie, en exposant généreusement vos jours pour son salut. Si vous ne dédaignâtes pas de passer par les grades subordonnés du militaire, c'est que vous pensiez que pour bien commander il fallait auparavant savoir obéir; c'est que votre modération vous défendait de vous parer de la gloire que le vulgaire des princes est avide d'usurper sur l'expérience des anciens capitaines. Uniquement at-