<XXI>et dernière édition du Dictionnaire de l'Académie française, de 1835. Ce moyen lui-même n'était pas sans inconvénients; car ce dictionnaire, excellent dans les détails, est toutefois pauvre de mots, et surtout il présente une inconséquence perpétuelle dans la partie grammaticale de l'orthographe, suite naturelle de la diversité des habitudes et des jugements de ce grand nombre d'hommes qui y ont successivement mis la main. Néanmoins on s'est attaché à en suivre l'orthographe le plus exactement possible, afin de ne s'écarter en aucune manière des usages reçus.

Nous en avons usé de même à l'égard des noms de lieux francisés; dans les noms de personnes et de lieux allemands, pour arriver à une plus grande exactitude, nous avons admis la différence établie entre ü et u, et conservé ou seulement pour les noms terminés en bourg; ainsi nous écrivons : Lützen, Schlüter; Ruppin, Blumenthal; Charlottenbourg, Schulenbourg. Pour les noms des lieux célèbres par des victoires, nous avons préféré la forme historique à la forme topographique, par exemple, Blenheim à Blindheim; Lowositz à Lobositz; Hochkirch à Hohkirch; nous avons agi dans le même sens pour quelques noms de familles nobles qui ont adopté l'orthographe étrangère : c'est ainsi que le lieutenant-général Frédéric-Rodolphe comte de Rothenburg s'écrit Rottembourg; que lord Marischal s'est toujours écrit en français Le Maréchal d'Ecosse, et que le fils illustre du commandant général d'artillerie Hans Meinhardt von Schönburgk, a toujours signé Le Maréchal duc de Schonberg, quoiqu'il porte dans tous les ouvrages historiques, sur les médailles, et jusque dans les actes officiels de Brandebourg, le nom de Schomberg. Toutes les fois que l'Éditeur emploie le nom du Roi, il l'écrit Frédéric; mais lorsqu'il s'agit de la signature même des lettres ou des divers écrits, on trouvera jusqu'au premier juin 1737 Frederic, sans accents, et Federic à partir de cette époque. Comme le Roi n'avait pas adopté cette orthographe sans dessein, nous l'avons conservée.

L'exactitude des noms propres a été pour nous l'objet d'une sollicitude toute particulière : à l'égard de ceux des généraux et officiers de l'armée prussienne dont Frédéric a consacré la mé-