<XXIV>toire, et dont l'honneur lui revient tout en tier; sa correspondance avec l'ambassadeur d'Angleterre à la cour de Saxe, Thomas Villiers, à l'occasion de la paix de Dresde; celle avec le roi de Pologne, à propos de l'invasion des troupes prussiennes en Saxe, au commencement de la guerre de sept ans, correspondances divulguées à dessein; puis sa Disposition testamentaire, datée du quartier général de Grüssau, le 10 août 1758, et adressée au prince Henri, son frère; enfin le Testament du Roi du 8 janvier 1769. Quant aux testaments politiques de 1752 et 1768, tous deux olographes, une autorité supérieure n'en a pas jugé la publication convenable.

Ce que nous venons de dire s'applique aussi aux vingt et un opuscules des Œuvres philosophiques, que nous avons classés par ordre de date, et qui forment deux volumes, dont l'un contient les quatre traités que l'Auteur composa n'étant encore que prince royal, et l'autre, les dix-sept traités qu'il fit après son avénement au trône. On y trouvera L'Antimachiavel, d'abord tel que l'a donné la première édition fort répandue qui en a été faite, assez arbitrairement il est vrai, par Voltaire (A la Haye, chez Jean van Duren, MDCCXLI.), et qui fut reproduite par les éditeurs de Berlin en 1789; puis tel que nous le possédons dans la rédaction autographe, mais antérieure et plus imparfaite du Roi, dont il ne nous manque qu'un seul chapitre. L'on a reproduit les autres traités d'après les manuscrits, ou, à leur défaut, d'après l'édition originale; mais, lorsque ces deux secours ont manqué, nous nous sommes vu forcé de suivre l'ancienne édition de Berlin. Selon le désir exprès de l'Auteur, nous avons ajouté le petit mémoire diplomatique, nécessaire pour comprendre un passage des Considérations sur l'état présent du corps politique de l'Europe. Deux essais composés pendant la jeunesse de Frédéric, se sont répandus dans le public par la voie de l'impression; mais ils ne nous ont pas paru écrits dans des circonstances et avec une franchise qui permissent de les considérer comme étant de véritables ouvrages du Roi; ils sont d'ailleurs antérieurs à l'époque où l'esprit de l'Auteur acquit cette force et cette indépendance de pensée qui date de Rheinsberg et de Ruppin, et qui atteignit sa ma-