LA GUERRE DES CONFÉDÉRÉS, POËME.
CHANT 1er.
Je vais chanter les exploits des guerriers
Que la Pologne au sein du trouble admire.
Ces grands héros, dans ce temps de délire,
Sans distinguer les chardons des lauriers,
Souvent par choix recueillaient des premiers.
Ce n'étaient pas des Hectors, des Achilles;
Enfants bâtards des discordes civiles,
Quoique hautains, entiers dans leurs débats,
Ils n'étaient point à vaincre difficiles,
Et préféraient le pillage aux combats.
Le trouble affreux de la guerre intestine
De la Pologne annonçait la ruine;
Les palatins, destructeurs de la paix,
Ivres d'orgueil, et que l'erreur fascine,
Esprits brouillons, agissaient sans projets.
Oh! que tout peuple éclairé par ces faits
Apprenne au moins, en lisant ces fadaises,
A détester ces farces polonaises,
Et la discorde, auteur de ces excès!