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X. ÉPITRE A LA REINE.

O reine que mon cœur révère!
Femme héroïque et tendre mère,
Ta bonté, toutes tes vertus,
Les faibles par toi défendus,
Ta grande âme compatissante,
Et secourable, et bienfaisante,
Ta douceur, ta fermeté,
Et cette magnanimité
Qui te fait pardonner l'offense,
Ta justice et ton équité,
Ces limites de ta puissance,
Tes vertus, dont l'éclat divin
A les imiter nous invite,
Et qui font, lorsqu'on les médite,
Mieux présumer du genre humain,
Ce sont elles qui, du silence
Auquel je m'étais condamné
Ayant rompu la violence,
A te chanter m'ont destiné.
Veuille le ciel que ta carrière,
Brillante et couverte de fleurs,
N'offre jamais à ta paupière
Que des jours remplis de douceurs!
Que la trame trop peu durable