<447>Eh! quel autre jamais qu'un descendant d'Alcide,
Nourri dans la misère, à peine en son printemps,
Eût pu venger Messène et punir les tyrans?
Amis, pouvez-vous bien méconnaître une mère?
Un fils qu'elle défend? un fils qui venge un père?
Celui qui nous vengea d'un tyran abhorré
Comme roi, dans nos cœurs, est par nous adoré.
O roi! venez jouir du prix de la victoire;
Ce prix est notre amour, il vaut mieux que la gloire.
Elle n'est point à moi; cette gloire est aux dieux :
Ainsi que le bonheur, la vertu nous vient d'eux.
AIR.
O vous, mon cher Narbas!
Soyez toujours mon père;
Vous, chère et tendre mère,
Partagez mes États.
CHŒUR.
Quelle félicité commune
De vivre sous les justes lois
D'un prince né dans l'infortune!
C'est l'école des meilleurs rois.
Le juste châtiment du crime
Est l'effet du courroux des dieux;
Le trône, ô prince magnanime!
N'est point un asile contre eux.
(Ballet. Le peuple se réjouit.)
FIN.
a L. c. acte V, scène VIII.