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XLVI. ÉTUDES ET VARIATIONS.

I. DEUX STROPHES DE L'ODE DE J.-B. ROUSSEAU AU COMTE DE SINZENDORFF, CORRIGÉES LA VEILLE DE LA BATAILLE DE ZORNDORF.

DEUXIÈME STROPHE.

Les troupeaux ont quitté leurs cabanes rustiques,
Le laboureur commence à lever ses guérets;
Les arbres vont bientôt de leurs têtes antiques
Ombrager les vertes forêts.

LA MÊME STROPHE, PAR LE ROI.

Les troupeaux ont quitté leurs cabanes rustiques,
Le laboureur actif sillonne les guérets;
Un vert tendre et naissant sur leurs rameaux antiques
Orne les arbres des forêts.

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TROISIÈME STROPHE DE ROUSSEAU.

Déjà la terre s'ouvre, et nous voyons éclore
Les prémices heureux de ses dons bienfaisants;
Cérès vient à pas lents, à la suite de Flore,
Contempler ses nouveaux présents.

LA MÊME STROPHE, PAR LE ROI.

Déjà d'un sein fécond la terre fait éclore
Ses prémices charmants, l'espoir des moissonneurs;
Les champs sont embellis par les présents de Flore,
Et Phébus brille sans ardeurs.

(24 août 1758, à 9 heures du soir.)

II. IMITATION D'UN PASSAGE D'ATHALIE.203-a

Celui qui par un mot créa les éléments
Peut secourir le juste et perdre les méchants;
A ses ordres sacrés j'obéis sans me plaindre;
Me confiant en lui, quel mortel dois-je craindre?

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III. VARIATION D'UN PASSAGE DE ZAÏRE.203-b

Tous ces rois qu'à genoux cet univers contemple,
Leurs usages, leurs droits, ne sont point mon exemple.
Je pourrais, ainsi qu'eux, me livrant au plaisir,
Vivre tranquillement au sein d'un doux loisir;
Du trésor de l'État prodiguant des largesses,
Enrichir favoris, ministres et maîtresses;
Du château de Potsdam dictant mes volontés,
Gouverner mon pays du sein des voluptés.
Mais je ne fus jamais l'ami de la paresse;
Malheur à tous ces rois vivant dans la mollesse,
Qui, montés sur le trône, se laissent gouverner,
Sans avoir jamais su commander ni régner.

(1781.)


203-a Acte I, scène I.

203-b Acte I, scène II.