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XXIV. (a) LETTRE DE M. NICOLINI A M. FRANCOULONI, PROCURATEUR DE SAINT-MARC.

TRADUIT DE L'ITALIEN.

Depuis notre arrivée à Constantinople, nous nous sommes vus exposés à une couple de scènes assez fâcheuses. Les troupes asiatiques qui passent par cette capitale pour se rendre au Danube se soulèvent fréquemment, et dans ces sortes de mouvements, les étrangers surtout sont exposés à toutes sortes de mauvais traitements. Le gouvernement n'est point le maître de réprimer la fougue brutale de ce peuple féroce; et souvent il y va de la vie, si on a le malheur de se trouver sur leur chemin. Un de ces jours, M. l'ambassadeur m'ayant envoyé au drogman de la Porte pour quelque commission, après lui avoir parlé d'affaires, la conversation tomba insensiblement sur les avanies auxquelles les étrangers étaient exposés à Constantinople. Le drogman me répondit sur les plaintes que je lui en fis : Cela vous paraîtrait moins étrange, si vous saviez ce qui donne lieu à l'aigreur que le peuple manifeste. Sachez que le public est persuadé que c'est