« <XIV>Le roi de Prusse, sans avoir lu un mot de la réponse de König, sans écouter, sans consulter personne, vient d'écrire, vient de faire imprimer une brochure contre König, contre moi, contre tous ceux qui ont voulu justifier l'innocence de ce professeur si cruellement condamné. Il traite tous ses partisans d'envieux, de sots, de malhonnêtes gens. La voici, cette brochure singulière, et c'est un roi qui l'a faite! »
Nous imprimons la Lettre d'un académicien de Berlin d'après l'édition originale qui en a paru à Berlin, chez Étienne de Bourdeaux, libraire du Roi et de la cour, 1753, vingt-quatre pages in-8. Il en existe une seconde édition sous le même titre, qui a aussi paru à Berlin, chez Étienne de Bourdeaux, en 1753; mais celle-ci qui n'a que vingt-deux pages in-12, a un autre fleuron de titre que la première. Dans cette seconde édition on a omis, à dessein, à ce qu'il paraît, vers la fin du second alinéa, p. 5, les mots : « dont il disait avoir oublié où il avait vu les originaux. » Voyez ci-dessous, p. 62, ligne 4 et 5.
VII. LETTRES AU PUBLIC.
Voltaire écrivait de Berlin à madame Denis, le 15 mars 1753 : « Voici les deux Lettres au public. Le Roi a écrit et imprimé ces brochures, et tout Berlin dit que c'est pour faire voir qu'il peut très-bien écrire sans mon petit secours, etc. » - Il dit au duc de Richelieu, dans sa lettre de Potsdam, 20 mars 1753 : « Il en paraît aujourd'hui une troisième » (Lettre au public).
Ces trois opuscules parurent séparément, à Berlin, chez Étienne de Bourdeaux, libraire du Roi et de la cour, 1753. Ils ont chacun seize pages, et portent sur le titre l'aigle tenant le sceptre et le glaive. Nous reproduisons exactement le texte de ces éditions originales.
Nous avons suivi, pour l'orthographe des noms de Rinonchetti et de Zopenbrug, l'édition originale de la troisième Lettre au public. Cependant il existe aux archives royales du Cabinet (Caisse 365, L) une feuille sur laquelle se trouve la minute autographe d'une lettre de Frédéric à Voltaire (1753). On lit, au revers de ce papier, ces mots, également de la main du Roi : « Lettre du comte Rinochetti, premier sénateur de la république de Santo-Martino, au baron Sopenbruc, ministre de Sa Majesté Prussienne. - Monsieur, nous avons appris »