1. EXTRAIT D'UNE LETTRE DE FRÉDÉRIC A THIERIOT.
Remusberg, 22 janvier 1737.
Faites de ma part, je vous prie, une visite à l'illustre M. Rollin, que j'estime et considère. Le plaisir que m'a causé la lecture de son Histoire et de la Manière d'étudier les humanités m'engage à l'en remercier. C'est un acte de reconnaissance que je crois lui devoir. Il développe les événements de l'histoire ancienne avec beaucoup d'art et de noblesse. Les maximes qu'il prescrit mettent dans un jour avantageux les sentiments de son cœur. Je lui souhaite, pour le bien de la société et pour l'honneur de la France, une longue vie. Ce vœu est intéressé, à la vérité, mais il est permis de l'être à ce prix.
Je suis,
Monseigneur
Votre affectionné
Frederic.
2. DE ROLLIN.
9 février 1737.
Monseigneur
Les termes me manquent pour témoigner à Votre Altesse Royale la vive reconnaissance dont m'a pénétré l'honneur qu'elle m'a fait de se souvenir de moi et de me prévenir d'une manière si noble et si obligeante. Ce que vous avez ordonné qu'on me déclarât de votre part, monseigneur, au sujet de mes ouvrages, est le té-