<29>de me permettre d'accorder avec quelques grands hommes qu'ils ont dans leurs régiments, et qui, à ce qu'on m'a dit, étaient intentionnés d'entrer en notre service. Je vous prie d'avoir la bonté de les faire rendre à leurs adresses et de me croire à jamais,
Mon très-cher général,
Votre très-affectionné, parfait ami et serviteur.
Frederic.
4. AU MÊME.
Ruppin, 15 juillet 1732.
Mon très-cher général,
Je vous suis infiniment obligé de l'incluse que vous avez eu la bonté de m'envoyer; vous pouvez être persuadé qu'elle m'a fait un plaisir infini, et je vous prie d'en marquer ma parfaite reconnaissance à M. le prince de Savoie. Le Roi est revenu de Magdehourg, satisfait autant que l'on peut l'être des régiments qu'il a passés en revue. Il m'a écrit, et ajouté dans la lettre, ich sollte machen, dass mein Regiment kein Salat-Regiment wäre und sollte mit der Compagnie gut Exempel geben. Je crois que je fais de ma part ce que je puis; mais je lui ai écrit que l'on ne faisait pas bien des recrues sans argent, et que je prie de me donner les deux mille cent vingt-cinq thalers que je vous devais pour les recrues de l'année passée. Voilà tout ce qu'il y a de nouveau. J'espère d'avoir le plaisir de vous revoir bientôt, mon cher général, et de vous assurer de vive voix de la parfaite estime avec laquelle je suis
Votre parfait ami et serviteur,
Frederic.