<333>Ayez la bonté de me répondre à tous ces points, et cela, sur un papier à part.a Si les obligations que je vous ai déjà étaient de nature à pouvoir être augmentées, ce serait par le plaisir que je vous prie de me faire. Adieu, mon cher; je suis avec une très-parfaite amitié,
Mon cher Diaphane,
Votre très-fidèlement affectionné ami,
Federic.
58. DE M. DE SUHM. (no 12.)
Pétersbourg, 13 août 1737.
Monseigneur
J'ai reçu avec des transports de joie les marques de votre gracieux souvenir et les assurances de votre constante amitié par la lettre dont il a plu à V. A. R. de m'honorer le 27 du mois passé. Ni mes fonctions, qui sont assez pénibles, puisque je suis obligé de faire septante-deux verstes, c'est-à-dire dix mortels milles, chaque fois que quelque affaire m'appelle à la cour, qui réside pendant l'été à Péterhof, ni rien au monde ne m'empêcherait de répondre dès à présent à ce que V. A. R. désire de savoir, si j'étais en état de le faire. Mais, quoique vous ne vous soyez pas trompé, monseigneur, si vous avez cru que les points de vos questions font une partie de mon étude, il s'en faut cependant bien que je sois déjà en état de rendre raison de tant de choses, ne pouvant me résoudre à rien avancer sur ce sujet dont je ne sois auparavant bien instruit et bien convaincu moi-même. Mais je promets de travailler à satisfaire là-dessus V. A. R. avec le
a Frédéric posait ces douze questions à M. de Suhm à la demande de Voltaire, qui avait écrit dans sa réponse sans date à la lettre du Prince royal, du 14 ou du 20 mai 1737 : « Je me jette aux pieds de Votre Altesse Royale; je la supplie de vouloir bien engager un serviteur éclairé qu'elle a en Moscovie à répondre aux questions ci-jointes. »