26. DU MÊME.
Bückebourg, 24 août 1740.
Sire,
En conséquence des ordres de Votre Majesté de me mettre à ses pieds sur sa route au pays de Clèves, j'avais envoyé un gentilhomme, ce mois, à Saldern, par où l'on disait qu'elle passerait, pour m'informer plus précisément du lieu où je devais me rendre, lorsque j'appris que V. M. prenait son chemin par Baireuth.
<227>J'y envoyai aussitôt une estafette pour le même effet, n'ayant rien de plus à cœur que de lui témoigner mon très-respectueux empressement de lui rendre mes hommages en personne. Comme il y a déjà plus de huit jours de cet envoi, et que je n'ai point encore les ordres de V. M., je crois ma lettre retardée par quelque changement dans sa route.
L'inquiétude où je suis à cet égard ne me permet point de m'empêcher de lui adresser ces lignes, afin de supplier très-respectueusement V. M. de me faire savoir ses ordres, si c'est à Wésel, ou ailleurs, qu'elle veut bien me permettre de l'assurer de bouche de ce zèle, de cette soumission et de cette vénération parfaite, et du plus profond respect, avec lesquels je serai certes jusqu'au tombeau,
Sire,
de Votre Majesté
Le très-respectueux, très-soumis, très-fidèle, très-humble et
très-obéissant serviteur,
de Schaumbourg-Lippe.