<128>Ce redouté roi prussien
Fait le rôle d'une coquette;
Tous aspirent à sa conquête,
Et lui ne se gêne pour rien.
Le Français a l'air un peu capot, mais mordant; le mylord est gai; le Hollandais enrage, et dit que ce voyage est fait inutilement, que l'heureux négociateur n'a que des pauvretés à proposer. Pöllnitz était hier aux prises avec le Hanovrien. Ce dernier disait : Le Roi mon maître paraîtra bientôt dans toute sa gloire. L'autre, d'un air caustique, riposte : Ce sera apparemment quand il ira à l'autre monde pour juger les morts.
On dit qu'il y a six cents hussards qui battent l'estrade entre Breslau et Neumarkt. Je n'irai pas, à coup sûr, m'éclaircir du fait.
Dieu veuille conserver V. M.!
J'ai l'honneur d'être, etc.
78. A M. JORDAN.
Sophiste de vos passions,
Apprenez une fois, Jordan, à vous connaître,
Et renoncez à ces raisons
Que vous nous alléguez, peut-être
Pensant que nous ne connaissons
Ce mal si déguisé qui ne veut point paraître.
Jordan, tous vos soins sont en vain,
En vain vous parlez d'étisie,
De diarrhée, hydropisie;
Car déjà notre camp est plein
Que de fait votre mal n'est que poltronnerie.
Allez donc, je vous congédie.