<244>chevalier Bernin,a de M. des Éguilles,b et du propriétaire de ces pièces; ainsi, que l'on ne compte pas sur moi pour les vendre. Fais mes plaisanteries au satyre boiteux,c mes regrets à Brandt, mes compliments à madame de Katsch,d et mes amours à Finette.e Au moins, fripon, ne fais pas trop bien le dernier article, car tu sais qu'en cela peu de gens te ressemblent. Adieu.
167. AU MÊME.
Potsdam. 5 mai 1743.
Je croyais, Jordan, qu'en prophète
Vous m'annonceriez la comète
Homicide de l'univers,
Cette sanguinaire planète
Qui nous enverrait aux enfers.
Mais, au lieu de telles nouvelles.
Vous faites des contes divers,
Que le papillon sur ses ailes
Vous a rassemblés dans les airs.
Tout cela n'a rien qui nous presse;
Hélas! qu'est-ce qui m'intéresse
Au prix de ces plus grands objets.
Si cette comète traîtresse
Abîme nos plus beaux projets?
Tâchez de dissuader Pesnea de son émigration. C'est un fou qui va être payé, et qui, après avoir habité trente années à Berlin, n'a pu encore se corriger de l'inconstance et de la légèreté de sa nation.
a Le baron de Knobelsdorff, architecte du Roi. Voyez t. XI. p. 227.
b Le marquis d'Argens, seigneur des Éguilles, près d'Aix en Provence, établi à Berlin depuis le mois de juillet 1742. Voyez t. X, p. 101.
c Le baron de Pöllnitz.
d Veuve du ministre d'État de ce nom, et grande gouvernante de la reine Élisabeth-Christine.
e Mademoiselle de Tettau. Voyez ci-dessus, p. 240.
a Voyez t. XIV, p. IV et 34; voyez aussi t. I, p. 262, et t. VI, p. 250.