<249>gaiement entre Mécène-Jordan et Pollion-Césarion. Adieu, mon ami; profite du temps, car il s'envole.
Federic.
172. AU MÊME.
Potsdam, 20 août 1743.
Federicus Jordano, salut. Fais-moi venir des quinze espèces de figues de Marseille, savoir, en tout quatre cents figuiers, tous en caissons et tous en état de porter du fruit la même année. Cependant je souhaiterais plus de figuiers verts que des autres. Je voudrais aussi que l'on m'envoyât trois cents ceps de vigne qui soient tous en état de porter du fruit la seconde année; pour ceux-là, il faudrait les faire partir cet hiver, très-bien empaquetés cependant. Je t'envoie, d'ailleurs, l'étiquette des choses et raretés provençales que je souhaiterais avoir. J ai fait un article de gazette pour Berlin, où Poitier est tympanisé de la belle manière.a J'ai déjà écrit pour avoir un autre maître de ballets, et j'en aurai assurément un moins fou, car il est impossible de l'être plus que Poitier. Je suis bien aise d'être défait de cet extravagant, et fâché que la Roland ait quitté avec lui; mais nous vivrons sans Poitiers et Rolands, et nous ne nous en divertirons pas moins. Ta philosophie dit que j'ai raison, et moi, j'en conclus que j'ai très-fort raison, puisqu'un sage m'approuve. Vale.
173. AU MÊME.
Potsdam, 24 août 1743.
Que fait notre infirme satyre,
Ce bon et fiévreux chambellan
a Voyez t. XV, p. 219, et ci-dessus, p. 260.