<138>Je tremble que l'on ne fasse un conte à ma mère, qui trouble sa tranquillité. Je vous conjure, par tout ce que je puis conjurer, d'écarter de son esprit toute idée sinistre, afin que je la revoie contente et en bonne santé. Mes frères, grâce à Dieu, et moi, nous nous portons à merveille, et la ville sera prise dans deux jours.
Federic.
3. A LA MÊME.
Camp de Wotitz, 25 septembre 1744.
Je suis charmé d'avoir vu par votre lettre avec combien de précaution vous avez insinué à S. M. la Reine douairière la mort du digne prince Guillaume. C'est donc à vos soins que l'adoucissement de cette affligeante nouvelle est dû, ce dont je vous remercie de bien bon cœur, étant au reste
Votre affectionné roi.
aMa bonne maman Camas,
Vous êtes la meilleure personne du monde. Je vous embrasse de tout mon cœur pour les soins que vous prenez de ma chère mère; je vous prie de continuer de même, et de ne vous point inquiéter sur le sort d'un individu qui n'a d'autre mérite que de vous être entièrement attaché.
a De la main du Roi.